L’instrument utilisé pour faire fondre la soudure n’est autre que le fer à souder.
On en trouve dans le commerce, de formes et de puissances variables (voir figure 134).
Beaucoup fonctionnent avec un branchement direct sur secteur à 220 volts, mais il en existe également qui fonctionnent en basse tension 20/28 volts, nécessitant alors un transformateur permettant de réduire la tension secteur 220 volts à cette tension de fonctionnement.
Les prix sont très variables et les fers à souder les plus chers sont équipés d’un thermostat interne capable de maintenir une température constante sur la « panne » (l’extrémité chauffante permettant la soudure).
Un fer à souder économique fera parfaitement l’affaire pour commencer car il permettra de faire des soudures tout aussi réussies qu’un fer plus coûteux.
La soudure parfaite ne dépend pas tant du fer à souder que de la main qui soude !
A l’intérieur de chaque fer à souder se trouve une résistance électrique en nickel- chrome qui, en chauffant, porte la panne en cuivre se trouvant à son extrémité à une température située entre 280 et 350 degrés.
Pour souder les pattes de n’importe quel composant électronique sur les pistes d’un circuit imprimé, il suf fit d’avoir un fer à souder d’une puissance de 15 à 25 watts, pourvu d’une panne
(embout en cuivre) fine, afin d’éviter de déposer de la soudure sur les pistes voisines de celles que l’on soude.
Ce choix oblige à disposer d’un fer plus puissant pour les travaux de « grosse » soudure. Pour souder des composants de dimensions plus importantes, ou des morceaux de tôle fine ou encore des fils de cuivre de fort diamètre, il faut un fer à souder plus puissant, d’environ 40 à 60 watts, afin d’éviter que la surface à souder ne refroidisse la panne.
En effet, si la puissance du fer à souder se révélait insuffisante, la soudure, dès qu’elle rentrerait en contact avec les éléments à souder, passerait trop rapidement de l’état liquide à l’état solide sans « adhérer » car le léger voile d’oxyde, toujours présent sur la surface d’un métal, n’aurait pas le temps de se brûler.
Cet invisible voile d’oxyde doit être éliminé.
Dans le cas contraire, les électrons ne pourront pas passer car il a l’effet d’une infranchissable pellicule isolante.
C’est pourquoi on utilise en électronique une soudure particulière, dite « décapante », capable de fondre et de brûler tous les oxydes. En fait, tous les métaux, même ceux qui semblent en apparence parfaitement propres, se couvrent, au contact de l’air, d’une mince couche d’oxyde sur laquelle vient s’ajouter également, un très léger voile de graisse, chaque fois qu’on le touche avec les mains.
Vous pouvez observer le même phénomène en posant vos doigts, que vous aurez au préalable jugé propres et secs, sur des verres de lunettes, car ils y laisseront clairement vos empreintes digitales.
Vous saurez donc, à présent, que les pistes en cuivre d’un circuit imprimé et toutes les pattes des résistances, des condensateurs, des diodes, des transistors, etc., même si elles semblent être propres en apparence, sont toujours recouvertes d’une couche d’oxyde qui doit être éliminée pour obtenir un contact électrique parfait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire